Bonjour à tous,

 

Nous vous invitons à prendre connaissance de la déclaration de l’Association des fertologues du Québec (AFQ) ci-dessous, à laquelle nous souscrivons. Les traitements relatifs à la fécondation in vitro pourront reprendre dans notre clinique dès demain, lundi 21 février. Par contre les inséminations intrautérines ainsi que les inséminations artificielles par donneurs restent, pour le moment, encore suspendues.

 

Nous vous remercions encore pour votre soutien durant ces derniers mois, nous savons à quel point cela n’a pas été facile.

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L’Association des fertologues du Québec (AFQ) souhaite réagir à l’article de Radio-Canada de vendredi dernier portant sur le programme de procréation assistée ainsi qu’à la position du ministre délégué Lionel Carmant.

 

Depuis des mois, le ministre délégué Carmant se sert des médias pour faire des annonces. C’est en effet par leur intermédiaire que nous apprenions il y a un mois la décision du ministre délégué de mettre sur pied un comité chargé de réviser les subventions pour les frais techniques qu’il avait d’abord imposées à tous, de façon improvisée, le 15 novembre dernier. 

 

C’est également par les médias que nous apprenions vendredi dernier, de la bouche de l’attaché de presse du ministre délégué, que celui-ci allait déposer sa position finale quant à la révision du montant des subventions pour la FIV.

 

L’AFQ ne peut être qu’exaspérée par la façon dont le ministre délégué a géré cet enjeu important. Voilà maintenant plus de trois mois que les patientes, les couples infertiles et les centres de procréation assistée (CPA) sont pris en otage.

 

Alors que le travail du comité ne devait prendre que quelques jours, le ministre délégué a pris près de trois semaines avant de faire une première révision de sa subvention pour la FIV. L’augmentation de 70 % qui a finalement été accordée pour la FIV est l’aveu que la subvention décrétée il y a 3 mois était totalement déraisonnable.

 

L’AFQ a été informée :

  • que le ministre ne voulait toujours pas conclure d’entente avec les CPA mais se limitait plutôt à réviser les subventions prévues à son programme;
  • que l’augmentation à 6627,10$ pour la subvention payable pour un cycle de FIV était sa position finale, alors que ceci est toujours inférieur au montant estimé requis par les CPA;
  • Que les autres enjeux demeurent toujours à être réglés dont les subventions payables pour l’insémination artificielle, la gestion de l’achat des paillettes de sperme, les dons dirigés, la clarification de certains services assurés, l’allégement du processus administratif, etc.

 

Nous sommes déçus, mais également fermement engagés à trouver une solution et à mettre les patients au cœur de celle-ci. C’est la raison pour laquelle, malgré les enjeux qui demeurent, nous annonçons ce qui suit:

 

  • Nous invitons nos membres, dans la mesure qui leur est possible, à débuter leur participation au volet FIV du programme public de procréation assistée, et ce, en démarrant le processus leur permettant d’offrir ces services à leurs patients et de recevoir la subvention révisée pour la FIV pour les six prochains mois. Cela dit, vu le montant révisé, nous comprenons que certaines cliniques ayant décidé de quitter le système de financement public pourraient ne pas pouvoir revenir sur leur pas. 

 

  • Nous demeurons convaincus de la nécessité de parvenir à la conclusion d’ententes formelles entre le ministre et les CPA pour assurer la qualité du programme, lequel ne peut reposer sur de simples subventions décrétées unilatéralement par le ministre. Il n’y a pas de raison de ne pas parvenir à conclure ces ententes dans les six prochains mois. 

 

  • Dès demain, et au cours de cette période, nous entendons continuer à intercéder auprès du ministre afin de régler tous les enjeux qui demeurent. Ceci se doit d’être fait plus rapidement, car nos patients ne peuvent subir davantage la lenteur du processus décisionnel. Les médecins fertologues et les CPA privés ne souhaitent que de pouvoir traiter leurs patients. Nous avons d’ailleurs demandé à plusieurs reprises la mise en place d’une solution intérimaire aux prix actuels du marché afin de pouvoir participer au programme, tout en continuant les discussions. Cette demande est malheureusement restée lettre morte et le ministre doit la considérer à nouveau pour les enjeux qui demeurent, dont l’insémination artificielle.

 

  • Compte tenu des délais occasionnés depuis 3 mois, nous demandons au gouvernement de prolonger transitoirement l’âge d’admissibilité des patientes au programme de procréation assistée, et ce, afin que nulle d’entre elles ne subisse les conséquences de ces délais indus. 

 

Nous tenons encore une fois à remercier les patientes et les couples infertiles qui nous appuient dans cette croisade. Nous sommes déterminés à poursuivre nos efforts afin que les Québécois puissent disposer d’un programme de procréation assistée de qualité.